Un pavé dans le FAR !

[Deroit]

Éric, ça fait plaisir de te lire ! Et de constater que ton style à la Audiard est toujours là.
Malgré ton avis sévère sur les petites Spitfire, un dénommé Barailler parvenait à mettre la pilule aux Alpines, parfois, au volant de cette anglaise. J'ai eu l'occasion d'en discuter avec lui, et il en semblait très satisfait. Comme quoi...

Mail O,
Bonne route et bon anniversaire au jeunot !
D.

Vainqueur en 1967 et 1969 au rallye d'Antibes sur TR. GT6

Barailler Fayal.png

[DoCh]

Merci, Régis pour la trouvaille !
J'avais été passablement surpris des exploits de Barailler sur la Spitfire. Il présentait ses magnifiques résultats comme une sorte de réaction vis-à-vis de l'engouement général pour les voitures de rallye considérées comme prestigieuses : Alpine, Porsche, Lancia...
"Il n'y a pas besoin d'une auto hors de prix pour gagner..."
Il était cependant discret sur l'investissement qui avait été nécessaire pour transformer l'auto en bête de course...
Mais il était doué, le bougre !
D.

[Deroit]

Triptyque A110.png

A vendre 60 € sur le B.C .

[PhL]

Mauvais trucage au niveau de la plaque

[Deroit]

Triptyque A110 BC.png

Trouvé par hasard!
Oui, j'avais remarqué aussi,
Est-ce vraiment un trucage ou un effet dû à la barrière en verre
de plus, je ne connaissais pas ce truc.

[PhL]

Je vous propose cette petite CP, tout de mon cru:

Après le concours Lépine

[Jodel]

Elle est même double !
Tiens, puisque la boîte de Pandore est ouverte, en voici une qui m'est revenue à l'esprit lors de mon passage sur la côte varoise il y a deux semaines : elle préfère jouer à l'ombre plutôt que rôtir au soleil... Nous aussi d'ailleurs !
J.

[Pierre Arnaud]

Phl, qui dit souvent de belles choses, est attiré par les engins qui sentent le calvados.

[Jodel]

Les racines normandes ne se renient pas comme ça !..

[PhL]

Jodel , Pierre et Deroit ont raison:

Rien de tel qu'un calva au soleil...

Mais n'y cherchez pas une CP...

[Seitert Patrick]

Et je dirais même plus avec les mathématiciens : " un dernier calcul et on s'en va ."

[Deroit]

Rien de tel qu'un calva au soleil...

Mais n'y cherchez pas une CP...

Et, sous le soleil normand elle verse un peu de calva...

Mais n'y cherchez pas une CP...!
Encore que...

[Seitert Patrick]

Bonjour les Pavistes,
Comme annoncé je vais vous emmener dans un voyage dans le temps et l'espace, avant les portables, les GPS et les aides à la conduite, quand le voyage était un prétexte à rencontrer l'Aventure avec son lot de joies et d'emmerdes.
Epoque le début des années 60, je suis étudiant à Paris, j'ai la chance d'avoir une bagnole une Peugeot 203 mais pas n'importe quel modèle un cabriolet, icone des milieux germano pratins depuis le film de Louis Malle "les amants" voiture conduite par Jeanne Moreau. Mon cab est un peu spécial, culasse rabotée, tubulures polies, carburateur Solex de 403 et en prime un compte tours au TdB. Vacances de Noel, je dois rallier Paris à Toulon où habitent mes parents, voyage de nuit pour ne pas perdre un jour de vacances. Après les cours je rejoins la Cité Universitaire boulevard Jourdan, ma tire est garée dans une petite impasse. Protocole de démarrage par grand froid : dégommer le moteur avec quelques coups de manivelle, amorcer l'arrivée d'essence en titillant la manette de la pompe à essence, puis tirette de starter ,avance en retard, contact, et tirette de démarreur, quand ce protocole est respecté, le moteur s'ébroue, je me glisse dans la circulation fluide du bout de périphérique sud, Porte d'Orléans, un bout d'autoroute jusqu'à Fontainebleau, avec la 4ème surmultipliée, régime maxi de 4500 t/m, c'est du 130 compteur fastoche, à la Pyramide à gauche pour embouquer la N6, Sens, Joigny avec son restaurant sous forme de tonneaux de vin (tout un symbole) puis Auxerre, et enfin les routes du Morvan, sinueuses et excitantes vers Saulieu avec arrêt dans un troquet pour un viandox bouillant histoire de se réchauffer car le chauffage à bord du cabriolet est symbolique, puis Arnay le Duc, à la sortie pour attaquer le raidillon enlever de l'avance afin d'éviter le cliquetis, la neige commence à tomber, la 203 légère, pneus étroits se contrôle facilement, arrivée et stop au Relais Route de Bel Air (voir le Cercle Rouge de Melville avec Alain Delon) pour un nouveau viandox et prise de renseignements sur la fameuse cote de la Rochepot, en l'occurrence pour moi la descente. La tempête de neige a redoublé, la route est blanche, je descends en seconde sur le frein moteur, la plupart des poids lourds immobilisés sur les bas cotés, la délivrance à Chagny avec la fin de la neige, route sèche et longues lignes droites
à fond jusqu'à Lyon avec arrêt obligatoire dans le milieu de la nuit à la Brasserie Georges pour se sustenter d'une gratinée à l'oignon. Dans cet endroit iconique de la gastronomie flotte le souvenir de Jean Moulin qui avait ses habitudes et surtout le restaurant possède plusieurs entrées et sorties en cas de nécessité (ironie il se fera arrêter à Caluire dans un cabinet médical avec une seule entrée sortie).
A la sortie de la capitale des Gaules c'est la N7 qui longe le Rhône, Vienne, Valence, des longues lignes droites bordées de platanes, certes mortifères pour ceux qui s'endorment au volant mais forts utiles pour tracer le chemin des deux phares et des deux anti brouillards sur le macadam, dans la descente de Montélimar avec vent favorable l'aiguille du tachymètres dépasse les 130, il y a de la joie dans le vaillant 4 cylindres 1300cm3 poussé au maximum de ses possibilités, Bollène, Mornas la capitale des balais, Orange puis enfin Aix en Provence, la fin de la nuit, petit arrêt pour un café croissant sur la place centrale et laisser refroidir le moteur. Cela sent bon le Midi, des odeurs de lauriers, les toits en tuiles plates, le lever du soleil sur la campagne peinte par Cézanne et chantée par Marcel Pagnol, surtout la route devient excitante et virevolteuse à souhait quand on prend à droite la N86 avec la fameuse montée de Cuge les Pins, du bonheur, que des virages, des montées, des descentes il faut jouer sur le levier de vitesses et le réglage de l'avance, à Ollioules prendre sur la droite direction des Sablettes, le port de Saint Elme où je retrouve mon voilier tiré à sec pour l'hivernage. Modeste et fier de l'être je suis content de mon auto, de ses performances ....et de moi même, je rentre à la maison pour embrasser mes parents et aller m'endormir dans ma chambre encombré de maquettes d'avions de chasse de la deuxième guerre mondiale, Pierre Clostermann est mon idole et sa sentence "c'est l'avion que tu ne vois pas qui t'abats" est déjà une de mes règles de vie.

PS : récemment je viens de faire le trajet inverse avec mon A110 NG le Motel 7 de Montélimar n'est plus , les platanes ont disparu, des rocades évitent les principales agglomérations, la cote de la Rochepot a été rabotée, le Resto Route de Bel Air est devenu un terrain vague, l'Hôtel des voyageurs à Arnay le Duc devenue une pharmacie avec des appartements, l'exposition des potiers d'Annonay perdu dans les limbes de l'histoire, rassurant point de repère le relais routiers des 100 bornes toujours là pour compenser la disparition du restaurant le Grand Veneur avant de reprendre l'autoroute du Sud vers la Capitale et désormais en prime des limitations de vitesse à tous les étages de 30 à 110 km/h que reste t'il de nos amours mortes " Bonheur fané, cheveux au vent, Baisers volés, rêves mouvants, que reste 'il de tout cela, dites le moi" (Charles Trenet).
Merci à ceux qui m'ont accompagné dans ce périple à l'ancienne quand on a toujours 20 ans dans sa tête.

Souvenirs sous forme de retour de manivelle : avec un pote j'ai aussi fait le même parcours hivernal avec neige dans le Morvan avec le roadster pur et dur à la française, un Georges Irat moteur Ruby 1100cm3, 33CV traction avant , boite 3 vitesses, pas de chauffage, pas de capote, blousons fourrés , bonnet de laine et arrêt viandox tous les 100kms.

[Daniel]

Mon cher Patrick tu nous régales toujours autant il nous manque juste les images pour ton récit
Je me régale aussi à visionner sur youtube notre ami Dominique du Périgord qui fait le tour de corse historique sur sa R5 turbo 200 cv il porte le numéro 53
Bises
@micalpinement
Daniel

[Seitert Patrick]

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Voilà à quoi ressemble un roadster Georges Irat. Comme une Morgan à la française. Originalité pour une sportive : la traction avant. et le plancher en bois (comme dans votre salle à manger).
Le poids léger (615 kgs) la puissance du vaillant moteur Ruby 33CV course longue, l'aérodynamisme de la carrosserie, et l'enthousiasme de l'équipage permettaient des pointes à 140 compteur.
La Georges Irat de mon pote avec qui j'ai fait cette expédition hivernale sur Paris Toulon avait la même couleur rouge vif

[Seitert Patrick]

Mon cher Patrick tu nous régales toujours autant il nous manque juste les images pour ton récit
Je me régale aussi à visionner sur youtube notre ami Dominique du Périgord qui fait le tour de corse historique sur sa R5 turbo 200 cv il porte le numéro 53
Bises
@micalpinement
Daniel

Salut mon Daniel,
Bien entendu j'ai suivi le Tour de Corse de notre bon vieil ami Dominique, un mauvais cru pour lui accablé par le sort et la malchance. Il sera de retour l'année prochaine.
Pour les photos d'un Paris Toulon en cabriolet 203 en plein hiver, à l'époque on n'avait pas le matériel pour immortaliser et surtout on n'y pensait pas, on voulait rouler, tenir urne moyenne, établir un record, en avant toute, pédale à fond, cheveux au vent !

[Jodel]

Je confirme ce qu'a écrit Daniel et avec le Net il est assez facile d'illustrer ça en picorant à droite, à gauche ou dans mes documents perso quelques images.
J'étais tout gamin à l'époque et ce que tu évoques Patrick me fait écho ! Mes parents avaient une 2CV fourgonnette et comme on faisaient des voyages entre l'Orléanais et la Bourgogne, nous empruntions une partie du parcours que tu décris avec quelquefois une variante par la Nationale 5. Dans les côtes, pour doubler les camions c'était parfois épique, la voiture étant bien pleine, mais la densité du trafic était plus faible, heureusement.

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Ce que tu racontes au sujet de la côte de La Rochepot, on le retrouve dans la BD de Thierry Dubois Chroniques de la Nationale 7 par tous les temps où il fait un petit écart par la Nationale 6. D'ailleurs il y a une une petite confusion, la déviation de la fameuse côte a été mise en service le 15 décembre 1955. Mais plus de soixante ans après on te pardonne !...

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D'ailleurs, les locaux n'avaient pas manqué de célébrer cet évènement en 2015 : https://www.bienpublic.com/edition-cote ... a-rochepot
2015 était une année faste pour la RN6 dans ce coin de Bourgogne car il avait été envisagé de créer une site consacré aux voitures anciennes et à l'age d'or de Bel-Air. Bien qu'une première pierre ait même été posée, les financements n'ont pas suivi... Rien que la remise en état du relairoute aurait valu le coup ! https://www.francebleu.fr/cote-d-or-la- ... 1430105400
Oui ça aurait eu de la gueule par exemple pour célébrer les 70 ans d'Alpine samedi dernier. Il y avait du monde, les parkings anciennes et visiteurs débordaient. viewtopic.php?f=28&t=48531

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Enfin, quand tu parles des potiers d'Annonay, je suppose qu'il s'agit plutôt des potiers d'Accolay dans l'Yonne. Il était impossible de ne pas voir leurs magasins d'exposition le long de la Nationale 6, Un se situait juste au sud d'Auxerre et puis un autre au niveau d'Acollay. Quand j'étais tout petit ça frappait l'imagination : des bâtiments à l'architecture avant-gardiste, beaucoup de couleurs vives, des poteries immenses comme enseignes et des poteries à perte de vue sur les terrains d'exposition. Il est dommage que ces bâtiments n'aient pas été sauvegardés , car je trouve que comme les stations-services, ils étaient les témoins d'une époque qui vu d'aujourd'hui semblait gaie et inventive.Je me rappelle qu'ils étaient aussi présents sur la Nationale 74 au su de Dijon vers Gevrey-Chambertin.

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Voilà ce que ton récit m'a évoqué Patrick, sympa c'est sûr !
Tchô.
J.

[Seitert Patrick]

Mais bon sang c'est bien sûr, Potiers d'Accolay et non d'Annonay, mes doigts ont fourché, ma mémoire aussi.
Merci Jodel que je salue pour son érudition, il faut dire qu'il est le régional de l'étape.

[André de Loecker]

Imaginons la même situation à l’heure actuelle, c’est prison illico après passage à CEDH
André

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[Siestor]

Pour illustrer la fin du récit de P7R entre Aix et Toulon, voici un peu de lecture : https://www.surma-route.net/nationale8/N8_1.html

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Mon manège préféré, entre Aubagne et les Gorges d'Ollioules, avec des variantes agréables (Gineste, Route des Crêtes, Pas d'Ouillier, Espigoulier, Grand Caunet) qui peuvent outrageusement augmenter le kilométrage (au grand dam du réchauffement climatique).