@R1135 :
Malicieusement MM s'est arrêté au jaune vanille d'un farnaute me semble t il.
Pour ce qui est de la décision de Ghosn de laisser le projet aller au bout, je pense que l'équipe Alpine, et Bernard Ollivier en tout premier lieu, avaient le discours adapté pour le convaincre : coûts et retours sur investissement... Donc personnellement ça ne m'étonne pas trop. (Et je poursuis en lien avec le message de Marin)
@Marin : Je ne suis pas abonné à MM pour avoir le plaisir de le chercher quand il sort dans les rares kiosques qui le reçoivent ! Je lis aussi BM (Berlinette Magazine).
Je ne sais pas si B. Ollivier sera très critique envers Renault, d'abord parce que c'est quelqu'un d élégant, un gentleman. Ensuite parce que je ne pense pas qu'il y ait lieu de le faire. Alpine a été relancée depuis le début avec Renault et non contre Renault, avec l'accord de Ghosn et non malgré lui. Mais les termes de cette relance étaient la viabilité économique, industrielle et commerciale et le grand mérite de B. Ollivier c'est d'avoir complètement intégré cela dès le début.
Je m'inscris en faux contre la légende qui attribue à Tavares toute la relance d'Alpine, si Ghosn n'avait pas été convaincu par des arguments solides, l'impulsion donnée par Tavares serait restée lettre morte. Et d'ailleurs arrivé aux commandes de PSA Tavares a arrêté la production du coupé Peugeot RCZ, tout le groupe ne vend que des familiales...
Pour finir chacun ici sait qu'il y a eu plusieurs projets de relance avant celui là, tous abandonnés (et un au moins sous l'ère Ghosn) parce que jugés non viables. Et ce sont ces abandons qui ont permis la relance réussie d'aujourd'hui, avec de bonnes bases : châssis alu, double triangulation avant et arrière, moteur en position centrale arrière mais aussi positionnement tarifaire élevé qui offre une plus value au groupe Renault dans cette relance d'Alpine. In fine c'est ce qui assure la solidité d'Alpine aujourd'hui. A un moment de l'histoire automobile bien plus difficile pour un véhicule sportif thermique que lorsque le projet a démarré sous l'impulsion de Tavares (qui du reste a quitté Renault de son propre chef en réalité).
Je ne pense pas qu'il faille attendre du sensationnalisme du livre de B.O. mais plutôt le récit d'une aventure technique, industrielle et commerciale particulièrement difficile pour toutes ces raisons, et qui a réussi.
Et pour tout dire je lis MM mais avec un regard critique. Notamment ce dernier numéro, je le trouve bien complaisant avec Jacques Cheinisse par rapport au projet AS1. L'échec de l Alfa 4C a montré que le choix du carbone pour un coupé 2 places positionné sur ce segment à 50.000€, ce choix aurait été catastrophique car trop onéreux pour un gain en poids quasi nul et avec une perte de praticité importante (réparations, adaptabilité de la plateforme).
Bref je trouve Jean Charles Rédélé plus juste dans son appréciation. Le palmarès de J. Cheinisse est respectable mais il serait plus respecté s'il l'était sans lui qu'on lui passe ses erreurs de jugement. Il a même le droit de les reconnaître, on en sort toujours grandi.
C'est mon pavé dans le FAR...