Jérôme P. a écrit :R1135 a écrit :
En revanche Cheinisse remet en cause, au niveau industriel, le choix de l'aluminium sur 3 points :
1. C'est plus limitant au niveaux futures évolutions de la carosserie que les matériaux composites qui part dėfinition est un process beaucoup plus flexible.
2. Il y a déjà un savoir faire composites dans le groupe Renault, avec l'alu il faut tout réapprendre (ce qui est peut être le but recherchė d'ailleurs, Alpine pouvant servir en cela de "laboratoire")
3. Au niveau qualité d'assemblage c'est apparemment beaucoup plus difficile à maîtriser. Cheinisse en veut pour preuve le fameux atelier "Finition Premium" en bout de chaîne, où selon lui chaque voiture passerait "des dizaines d'heures " en retouches et rectifications...
Sur ce dernier point, et ayant visité l'usine très récemment, cela me paraît très nettement exagéré !
Il n'empêche que l'on voit à de multiples reprises, tant au ferrage que plus en aval sur la ligne, des opérateurs piges en main, contrôler et ré contrôler les inter-espaces entre les panneaux de carosserie et les ouvrants.
À la fin du ferrage et si besoin, ils font même un montage à blanc du bouclier avant et des phares pour s'assurer du bon "fit" entre les pièces plastiques et des panneaux alu.
Enfin il est vrai que malgré tous ces contrôles durant le process tout est à nouveau (re)contrôlé et rectifié si besoin au niveau de l'atelier "Finition Premium".
Il est donc visible, même si Cheinisse doit probablement exagérer sur le nombre d'heures passées, que cette technique est complexe à maîtriser, nécessite de la main d'œuvre et des heures....et donc doit coûter relativement cher.
Le choix de la facilité et du process le plus économique n'est manifestement pas celui qui a ėté fait, ce qui honore Alpine à mon sens !
Hello,
Je viens également de lire l'article. Les 3 points principaux sont effectivement ceux que tu notes à ceci-près que pour le
Point 1) j'ai compris que selon lui l'aluminium avait restreint l'espace disponible pour l'habitabilité et les groupes moto-propulseurs (gmp).
Pour m'être assis dans une 4C, je ne vois pas différence. Mais 1 exemple n'est vérité.
Quant aux gmp de la gamme Renault et à fortiori ceux de Renault Sport, ils rentrent tous ric-rac (c'est son expression) dans les compartiments moteurs. Je ne vois pas ce que l'alu vient faire en + ou en -. Et les longerons des véhicules actuels Renault sont également très hauts puisque tous les moteurs sont suspendus à la caisse.
Point 2) Je ne vois pas de savoir-faire particulier dans le composite chez Renault ! Par contre l'alu, depuis le début des années 1990 des tentatives régulières d'industrialisation ont lieu avec + ou - de succès d'ailleurs. Ouvrants en alu, soudure alu, clinchage, collage, popage, passage en étuve, tout cela a été développé avec plus ou moins de succès. Le fait que l'atelier Ferrage soit au sein même de l'usine de Dieppe est une excellente chose et ils sont entrain d'y acquerir un super savoir-faire qui est une magnifique vitrine de réalisation industrielle.
Point 3) Finition Premium. Ce sujet également n'a rien à voir avec l'alu ! Renault se donne du mal a faire du Premium aussi bien avec une structure acier qu'avec une structure alu ! Les récents exemples acier ne manquent pas et les difficultés pour y arriver sont plus d'ordre culturel dans l'entreprise que liées à la matière ! Après cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de difficultés supplémentaires ou différentes de l'acier lièes à l'aluminium, mais le problème de fond de la maîtrise du Premium chez Renault n'est pas là.
L.
Une fois ma décision prise, j'hésite énormément. J. Renard